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Héritier de Byzance et de Bagdad

Héritier de Byzance et de Bagdad, l'Empire ottoman est le dernier grand empire méditerranéen. Dans la manière de se nourrir, de se vêtir, de se parer, de se divertir, on trouve des éléments qui viennent des confins de l'Asie centrale à la plaine hongroise, de l'Arabie heureuse aux riches terres du Maghreb. La synthèse se fait à Istanbul où affluent, venues tenter l'aventure ou amenées de force, toutes les populations de l'Empire : Turcs musulmans, chrétiens des Balkans et d'Anatolie, Grecs, juifs séfarades de la péninsule Ibérique et d'Italie, Arabes, Persans, esclaves affranchis et convertis du Caucase, de l'Europe chrétienne ou d'Afrique noire. Elles se côtoient forte chacune de ses traditions donnant naissance à une civilisation construite sur la synthèse de ces éléments épars.
Soliman le Magnifique, illustration du Samâilnâme, environ 1579, Istanbul, musée de Topkapi © D.R.
Soliman le Magnifique, illustration du Samâilnâme, environ 1579, Istanbul, musée de Topkapi © D.R.

Les nations de l’Empire millet

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, la fiscalité ottomane, s'alourdit et change de nature avec le renforcement des autonomies locales. Elles bénéficient aux notables provinciaux musulmans ou chrétiens qui appartiennent aux élites traditionnelles et s'étendent aux responsables religieux. Ces derniers sortent du cadre spirituel pour percevoir l'impôt, administrer, représenter leurs ouailles et rendre justice. Au XIXe siècle, les communautés confessionnelles deviennent des unités administratives (millet, nation) qui apparaissent dès lors comme un rouage essentiel du fonctionnement de l'Empire.

 

Source: Institut du Monde Arabe, Paris